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Diſſertations ſur les Tragédies

l’effet du raifonnement le plus tranquille^ G’eft ainfi que les Poètes, de même que les Peintres, ont quelquefois des défauts à force de beautés ; & qu’on ne peut rien produire d’achevé, fî le plus bel art n’eft conduit par un jugement folide.

ACTE CINQUIE’ME.

SCENE PREMIERE.

HIppoLYTE au commencement de cet Ade ^ ayant oublié la belle réfo* lution qu’il avoit faite dans le fécond Ade, de ne parler jiamais de l’exécrable paflion de Phèdre _, en vient faire une confidence fans fiijct ôi fans raifon à Aricie ^ qui^felon toutes les apparences du monde ^ n’eft pas fort propre à garder un feçret il lui donne fous le fceau de la confeflion ^ & comme une grande marque d’amour, ce fecret, qu’il devoir enfevelir dans l’oubli, il lui défend de parler de ce que lui-même ne fauroit taire. Pour* moi je ne puis fouffrir cette confidence inutile & imprudente, non plus que le terme d’accufatrïce ^ dont fe fert Aricie, & qui n’eft (upportable que dans la chicane des plu$>