Page:Grangé et Millaud - Les hannetons.pdf/20

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TROISIÈME REPORTER.

Et l’assassin ?

QUATRIÈME REPORTER.

A-t-on quelques indices ?

DEUXIÈME REPORTER.

Il est à Paris… j’ai son signalement.

PREMIER REPORTER.

Ah ! voyons !

DEUXIÈME REPORTER, lisant les notes de son carnet.

Un homme déjà mûr, ridiculement mis… physique grotesque, se troublant à la moindre question, marchant d’un pas incertain, et ayant toujours l’air de courir après quelque chose.

TOUS.

C’est bien ça !

LES REPORTERS, ensemble.

Quelle gloire pour mon journal, si je mettais la main sur le meurtrier !

LE PRINTEMPS, entrant. — Il est vêtu en gandin. — A part.

J’ai perdu mon hanneton… Il s’est sauvé… et je n’ose plus m’aventurer dans ce Paris qu’on dit plein de traquenards.

PREMIER REPORTER, l’apercevant, et aux autres reporters, à voix basse.

Regardez donc !

DEUXIÈME REPORTER.

En effet…

TROISIÈME REPORTER.

Soyons prudents !

LE PRINTEMPS, à part.

On m’a surtout conseillé de me méfier des pick-pockets ; car il y a à remarquer ceci, qu’à Londres il y a des filous français, et à Paris, il y a des pickpockets anglais… C’est un résultat du libre échange… Il y en a, dit-on, dans toutes les rues.

PREMIER REPORTER, consultant son carnet.

Un homme déjà mûr…

DEUXIÈME REPORTER.

Ridiculement mis…

PREMIER REPORTER.

Physique grotesque…

QUATRIÈME REPORTER.

Marchant d’un pas incertain…

TOUS.

Ça doit être lui !…

Ils l’entourent.