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Médor, fait pour obéir au premier, comme le chien à son maître » (1).

Médor est la Bête de Xavier de Maistre qui le conduit chez madame de Hautcastel quand l’autre veut aller à la Cour. Médor est notre polygone.

Chez Henry Bobetiere, « comme chez Crémieu Dax, la poussée de l’inconscient était la plus forte aussitôt qu’il s’agissait de la chose publique » (2).

De même, dans Robert Greslou, il y a toujours eu « deux personnes distinctes : une qui allait, venait, agissait, sentait, et une autre qui regardait la première aller, venir, agir, sentir, avec une impassible curiosité » (3).

François Vernantes semble, comme don Juan, « posséder plusieurs âmes » et plaisante sur ce qu’il appelle son « polypsychisme » (4).

« Quelle singulière machine qu’une femme pourtant ! on dirait qu’une cloison étanche sépare l’amoureuse et l’autre » (5).

Vincy prend « une de ces décisions subites, qui

(1) L’Étape, p. 236. (2) Ibidçm, p. 149. (3) Le Disciple, p. 65. (4) Pastels ; Madame Brcssuire. p. 386. (5) La Duchesse bleue, p. 376.