Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/240

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Ce ne fut plus au loin que l’on voulut tenter de réaliser le communisme anarchiste, c’est aux endroits où l’on se trouvait, au sein de la société bourgeoise elle-même, au milieu des facilités de la civilisation, que l’on voulut essayer de réaliser la part possible de l’idéal.

En 92-93, des camarades — j’en ai déjà parlé dans la Société future — avaient posé les rudiments d’une association sous le nom de Commune de Montreuil, nom de la localité où ils résidaient pour la plupart.

Ils devaient louer un atelier où, pour commencer à leurs moments de loisir devaient venir travailler les associés; et le produit de ce travail mis à la disposition de ceux qui en auraient eu besoin. Ils devaient également louer un terrain où ils auraient fait du jardinage dont les produits auraient servi aux besoins des associés.

Au fur et à mesure du développement du groupe, on y aurait apporté des améliorations : une école pour les enfants, une bibliothèque pour les adultes seraient venues s’y ajouter.

Le groupe prenant de l’extension, les associés auraient, graduellement, cessé de travailler pour les exploiteurs, trouvant, en échange de leurs forces productives, la satisfaction de tous leurs besoins dans l’association.

La répression de 93-94 vint disperser leurs membres. Quelques-uns d’entre eux tentent, aujourd’hui, de reprendre l’idée sur d’autres bases. Leur idéal serait, que les individus, tout en restant disséminés dans la société bourgeoise, essayassent de réaliser entre eux un échange de services qui les