Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/261

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maintenir qu’à condition d’exploiter, et je ne crois pas que ce soit là, un bon moyen de faire l’apprentissage du communisme et de la solidarité. Ce sont les essais de groupement de camarades essayant de vivre communistement qui les remplacent dans le mouvement anarchiste où la production ne doit pas aller sans la consommation.

Quant à ce qui concerne les coopératives de consommation, je ne vois pas le mal qu’il y aurait à ce que ceux des nôtres en fissent partie.

Ils y trouveraient d’abord — je parle de celles fonctionnant régulièrement — des marchandises meilleures, tout en réalisant une légère économie, deux choses qui ne sont pas pour déplaire à la ménagère.

En outre, fréquentant ce milieu, se mêlant à leurs discussions, les camarades qui en feraient partie, en s’y faisant connaître, en procédant avec tact, pourraient arriver à y émettre leurs idées et se faire écouter.

C’est aux travailleurs que nous voulons parler — puisqu’ils ne viennent pas à nous, pourquoi ne pas aller à eux, en nous mêlant à leurs groupements ?

Seulement les coopératives de consommation, ne pouvant également réussir qu’en fonctionnant capitalistiquement, les anarchistes ne peuvent prendre part à leur organisation.

L’activité des individus est nécessairement bornée par les facultés humaines. On peut participer à divers groupements ayant des modes d’activité différents, mais, toujours l’un l’emporte sur les autres et devient le moteur principal des efforts de