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Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/281

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» Les salaires de famine que l’on vous délivre, pour le bon équilibre des bénéfices capitalistes — et surtout grâce à l’organisation économique de la monnaie qui, toujours restreinte, fait que l’on ne produit pas pour les besoins, mais seulement pour vendre et faire des bénéfices, — ne peuvent dépasser une moyenne toujours inférieure à vos besoins. »

Au commencement de ce chapitre, nous avons vu les raisons qui font qu’une augmentation de salaire ne peut garder, bien longtemps, les bons effets qu’elle apporte, ce serait cette explication à fournir à ceux auxquels on s’adresserait, en leur montrant qu’en se tenant toujours sur le terrain des salaires, ils sont, comme l’écureuil, condamnés à tourner toujours dans le même cercle, sans arrêts, sans résultats définitifs.

Il conviendrait d’ajouter :

« Certainement, vous avez raison de défendre, avec acharnement, les quelques sous que l’on veut rogner à vos salaires déjà insuffisants, et même de les faire augmenter si vous le pouvez.

» Si vous acceptiez, sans résister, tout ce que pourra leur suggérer le bon plaisir de vos exploiteurs, ils arriveraient à vous ramener à l’état de bêtes de somme du temps de l’esclavage antique, mais ce n’est là qu’un modeste incident de la lutte que vous avez à soutenir contre eux,

» Si vous voulez vous émanciper complètement, si vous voulez définitivement vous débarrasser de la tutelle que font peser sur vous ceux qui se sont faits vos maîtres ; si vous voulez que les vôtres aient toujours à manger à leur faim ; si vous voulez pou-