Page:Grave - La Grande Famille.djvu/182

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que les autres, fourrageait déjà son corsage, arrachant les boutons.

Quelques-uns proposèrent qu’elle se déshabillât complètement et dansât le cancan dans le poste.

— Oui, c’est cela, en « tenue d’asticot », appuyèrent les autres.

Bracquel cherchait à l’entraîner vers le lit de camp.

Mais la femme prenant de plus en plus peur au milieu de tous ces mâles en rut, refusait de se laisser approcher, demandant à s’en aller.

Bracquel imposa silence, et, tout en continuant de fourrager ses jupes, cherchait à la rassurer, la faisant taire, l’empêchant de crier.

Quelques-uns lui firent voir de l’argent, promettant d’être généreux, mais à condition qu’elle fût gentille pour tous, et se prêtât à leurs fantaisies.

Bracquel prit la bouteille d’eau-de-vie, lui en versa la moitié d’un quart, et lui donna à boire ; les hommes de garde finirent de sécher le reste.

De plus en plus surexcités, ils se pressaient autour d’elle, voulant la tripoter à leur tour.

Elle commençait à s’apprivoiser, faisant ses conditions, demandant à être payée d’avance, voulant savoir ce qu’on lui donnerait.

Avisant du pain sur un sac, elle fit signe qu’on lui donnât et se mit à le manger, voyant cela on