Page:Grave - La Grande Famille.djvu/186

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ils ne sortaient pas de la chambrée, la théorie fut, dès l’abord, des plus sérieuses. Dans la section où se trouvaient Caragut et Mahuret, c’était Bouzillon qui, avec les caporaux Balan et Luguet, inculquait aux soldats les principes de la politesse militaire envers les gradés,.

Bouzillon expliqua d’abord que tout inférieur doit le salut à ses supérieurs : Le salut, hors du service, dans les endroits publics, se fait en portant la main droite ouverte au képi, ou au schako, le coude écarté, à la hauteur de l’épaule, la paume de la main tournée en dehors…

— Qu’est-ce qui a une chique à me donner ? dit-il, sans transition, voyant les deux officiers passer dans l’autre chambre.

Aussitôt plusieurs mains se tendirent, présentant blagues ou paquets de tabac.

Bouzillon se servit un copieux pruneau et, voyant revenir les officiers, reprit la théorie :

— Voici comment se fait un salut, et, joignant la démonstration à la théorie, il fit un salut dans toutes les règles de la civilité puérile et militaire.

Ensuite, chaque homme dut défiler à son tour et imiter, dans sa pose plastique, le sergent instructeur.

Bouzillon passa ensuite à l’explication des différents saluts qui s’exécutent sous les armes : Lors-