Page:Grave - La Grande Famille.djvu/308

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Vient ensuite le bazar à treize : fiole à tripoli, boîte à graisse, brosse à habits, brosses à cirage, brosse à patience, brosse à graisse, martinet, patience, glace.

Puis ce sont les armes : le fusil étant démonté, on place le canon sur l’un des bords du mouchoir et le bois de l’autre côté. Les pièces du mécanisme et de la culasse sont étalées sur une petite pièce de toile affectée à cet usage et que doit se procurer le soldat, ainsi qu’un carré de drap pour l’installation du nécessaire d’armes.

Ce drap et cette toile sont le bénéfice des « anciens » qui débitent ainsi leurs vieux effets à l’arrivée des recrues, en les leur vendant excessivement cher.

L’entretien de toute cette pacotille exige nombre de chiffons, de morceaux de bois taillés en spatule pour frotter le fer avec la brique anglaise — qu’il est défendu d’employer, mais que l’on vend à la cantine. — Le soldat peut avoir aussi d’autre linge que celui dont nous venons de faire la nomenclature. Tous ne se mouchent pas avec leurs doigts pour conserver propre, pour l’installation de la petite boutique, l’unique mouchoir prévu par le règlement ; et comme il est défendu de s’essuyer avec ses draps, et qu’il ne serait pas agréable à tous lorsqu’on se débarbouille de s’essuyer le vi-