Page:Grave - La Société future.djvu/402

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CONCLUSION



S’il est une doctrine qui ait eu le don de soulever les fureurs et les calomnies de tous les partis de la politique, c’est bien la doctrine anarchiste. Effrayés des progrès que faisait dans l’esprit des exploités, l’idée d’indépendance sous sa nouvelle formule, tous ceux qui vivent d’exploitation — exploitation industrielle, capitaliste, politique, morale et intellectuelle — s’unirent fraternellement dans une commune défense pour tomber sur ces nouveaux venus qui osaient venir les troubler dans leur quiétude, en émettant des théories « subversives de tout ce que l’on était convenu de respecter ! »

Les théories anarchistes comportaient le droit primordial qu’a tout individu, de se révolter contre ce qui l’écrase, mais les bourgeois n’attendirent pas les premiers coups : le bagne et la prison fondirent sur les propagandistes de l’idée philosophique. Le maximum de la loi était assuré à tous ceux qui défilaient devant un tribunal, pour avoir osé exprimer que tout