Page:Grave - La Société future.djvu/408

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ter les naïfs quoi de mieux que de présenter comme des affamés, se précipitant à la curée des biens, ceux qui préconisent le renversement de l’exploitation de l’homme par l’homme !

Il faut les entendre plaindre « ceux qui, par leur travail et leur économie, se sont assuré un peu de pain pour leurs vieux jours », ils n’ont pas de termes assez élégiaques pour louanger « le petit propriétaire ou industriel qui, par son travail, son énergie, fait la force de la nation ! » Et les imbéciles qui sont destinés à crever à l’hôpital, qui, devraient bien savoir que le « capital, fruit de l’épargne et du travail » n’est qu’une blague, que le travailleur est plus assuré d’avoir devant lui, des jours sans pain que d’arriver à faire des économies, craignent eux aussi, pour la sécurité de leurs économies… hypothétiques !


Les anarchistes, n’avoir que des appétits ? Bon pour les imbéciles de croire à cela, mais les autoritaires, comment peuvent-ils espérer tromper ceux qui réfléchissent ? — Quand à chaque instant, ces hommes disent aux travailleurs : « Ce sol dont on vous a frustrés et que l’on vous force à défendre vous appartient, personne n’a le droit de s’en emparer et de vous le faire travailler à son profit ; les fruits de la terre appartiennent à tous, personne n’a le droit de mettre en réserve quand d’autres ont faim ; tout le monde doit manger à sa faim, tant qu’il y a assez de vivres au banquet de la nature », comment peut-on espérer les faire passer pour des hommes de convoitise ?

Quand ils s’efforcent de faire comprendre aux travailleurs qu’ils doivent réaliser l’avènement d’une société où tout le monde doit trouver la satisfaction