toute la terre. L’humanité ne se divise pas en petits casiers où chacun se parque dans son coin, en regardant les autres comme des ennemis ; pour l’individu complet tous les hommes sont frères et ont égal droit de vivre et d’évoluer à leur aise sur cette terre assez grande et assez féconde pour les nourrir tous.
Quant à vos patries de convention, les travailleurs n’y ont aucun intérêt, ils n’ont rien à y défendre ; par conséquent, quel que soit le côté de la frontière où le hasard les ait fait naître, ils ne doivent avoir, pour cela, aucun motif de haine mutuelle ; au lieu de continuer à s’entr’égorger, comme ils l’ont fait jusqu’à présent, ils doivent se tendre la main par-dessus les frontières et unir tous leurs efforts pour faire la guerre à leurs véritables, leurs seuls ennemis : l’Autorité et le Capital.