Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/18

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il pourra choisir un objet qui lui plaise. — Pas trop cher, car les parents de Nono sont des ouvriers, et les riches dépensent tellement d’argent à leurs futilités, que les ouvriers n’en ont presque plus pour acheter ce qu’il faut à leurs enfants. Mais cette fois-ci le père veut faire bien les choses, il promet de consacrer au moins quarante sous aux achats de Nono !

Et Nono, le cœur plein d’espoir, est allé se coucher se promettant monts et merveilles pour le lendemain. Pendant que sa mère le borde dans son lit :

— Dis donc, mère, combien ça coûterait-il un livre de contes, comme celui que m’avait prêté Charles, avec de belles images ?

« Combien ça coûterait-il » n’est peut-être pas d’accord avec la syntaxe, mais comme un enfant de neuf ans n’est pas tenu de parler aussi bien qu’un académicien, si ça ne vous fait rien, nous écrirons comme parle notre héros.

— Père, fait la mère, ton garçon demande combien coûterait un livre de contes, avec de belles images coloriées ?