Page:Grave - Les Aventures de Nono.djvu/337

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l’avait atteint d’une grosse pierre qui l’avait jeté à terre.

Il terminait son récit lorsqu’une femme échevelée, toute en larmes, fendit la foule et vint tomber à genoux devant le petit cadavre qu’elle embrassait éperdument.

Fou de douleur, le père la suivait et lorsqu’il vit le meurtrier de son enfant, il voulut se précipiter dessus et le frapper ; mais d’autres archers qui étaient venus joindre le premier se saisirent de lui, lui disant de se tenir tranquille, s’il ne voulait pas aggraver son cas ; que le paysan était dans son droit, en défendant sa propriété, et ils l’emmenèrent chez le prévôt, lui disant qu’il aurait à répondre des dégâts causés par son fils dans le verger.

Pénétrés d’horreur, Hans, Mab et Penmoch traversèrent le village sans s’y arrêter. L’hirondelle elle-même fit un long détour pour éviter d’y passer.