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EN RACONTANT

et de la neige, oh ! la quantité qu’il disait y avoir ! Jamais un Québecquois, qui a ainsi passé la fin de janvier en Floride, ne peut en oublier la nouveauté du contraste. Que je vous plaignais alors, pauvres mortels !

Il y a quelques cas de fièvres tremblantes en été, surtout dans des endroits voisins des marais et des criques, appelées « bayous » dans le Sud ; mais on prétend que ces fièvres ne sont pas plus malignes que dans les États de l’Ouest. Quoi qu’il en soit, la Floride renferme plusieurs localités où l’air est complètement dégagé de miasmes ; mais on les trouve sur le littoral de l’Atlantique et du Golfe, sur les îles nombreuses de l’Océan, ou encore, dans les terres de l’intérieur élevées et couvertes de pinières.

Les terres boisées de pin prédominent et sont, à tout prendre, productives ; elles fournissent la poix et le pin jaune. Il y a de plus de grandes étendues de terres fertiles appelées hammocks lands. Ces terrains sont ou bas ou élevés et couverts de forêts épaisses de bois francs, comme le chêne vert, le chêne blanc, le cyprès, les arbres résineux, le noyer, le palmier nain, le cèdre rouge, le magnolier, le laurier-rose et d’autres variétés qu’il est inutile d’énumérer.

Les terres dites hammocks lands sont propres à la récolte des fruits tropicaux, dont les principales