Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/10

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ff;im;;iisi>s ; aiipivs de <'oi"l;iiiu>s iiilclliuoiicj's (rditr, il jouit (1*11110 ronoiiimoo coiisidôiMblo (H lonaco. S'il t\sl inécomui do la iimlliludo (ce qui osl (Viohoux ol pour oUo ol pour lui-momc), il a dos partisans di» choix (pii so plaisoul à sou commerce el lui demouronl d'autant plus attachés qu'ils sont moins nombreux. Il u mérité cette rare fortune de u-roupor autour do sa mémoire un petit noyau do disciples convaincus et de « dilollantes » déclarés qui lui tout escorte et l'empêchent do s'éclipsor dans la nuit où sombrent tour à tour les meilleurs de nos écrivains. Il doit à ces amis dévoués do survivre dans l'esprit des hommes, d'échapper à l'indifférence dédai- gneuse des générations nouvelles, de posséder même une réputation de jour en jour grandissante, désormais à l'abri du temps et des modes capricieuses des « snobs ». Ainsi, il a sa place marquée dans l'immense mouvement littéraire du XIX-" siècle ; et colle place lui apparlioiit on propre, est bien à lui.

Au moment où Barbey d'Aurevilly nioiinit. ou avril ISSO, la presse salua hàlivemonl duii suprême adieu la dépouille do celui qu'on appelait le " Connétable des Lettres », le « duc de Guise de la littérature » et qu'on eût pu nommer aussi le dernier des Chouans, le survi- vant méconnu des anciens gentilshommes qui errait, égaré et oublié, dans notre doniocralio, lo descendant authentique et solitaire des glorieux chevaliers nor- mands. C'était un homme du passé qui s'en allait, âgé de plus de quatre-vingts ans, et disparais.sait bru.squement, la plume à la main, de même que .ses ancêtres mouraient sur le champ de bataille, la tête haute, l'épée au poing, face à l'ennenn. Comme eux. et non moins vaillamment, devant la mort qui se faisait proche, Hai'boy d'Anicvilly avait pris une attitude hautaine de géant aussi indcjmp-