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Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/150

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oiiflo, iiKiis coiiuin» rArcliaii.no ('i;iliii(>l ! .Va'i ddiiiu' reude/.-vous ;i ma Itoiinc ri'iimir a la iiu'ssc dr (liiiiaiifli(> prochain »(l). Lv cliiuaiiclio suivant, d'Aurevilly uv peut aller, dès le malin, à Valogues. l^e soir, ou se pi-omeuaul rue des Carmélites, il songe à la decopiion (pi"a du éprouver la mendiante. <v J'ai pense, dit-il, à la \ ieilie pauvresse à qui j'avais donné rendez-vous, a celle place, il y a huit jours, et qui m'aui'a vainemenl cherché à la messe de midi, ce malin. Je déleslo de lr<»m{)er une espérance. Elle availi^spere (pielipies sous. » ('J)

Ahiis nulle pari d'Aurevilly n'a mis loul son cieur de Noi"- niand avec plus de joie que lorsqu'il a eu à peindre les braves g-ons do la côte, marins, pêcheurs et pêcheuses. Telle esquisse d'un intérieur do cabaret, qu'il u crayonné d'une main alerte, vaut le plus délicieu.\ Teniers. « Parti pour /l's h'icic'rcs et le hameau {//ai/ici, en paloisj du Bas-llamct, pléonasme à l'usage do ces populations qui pèsent sur les mots comme sur les choses. Ai trouve dans cette équerre de maisons (peinte si exactement dans la Vieille Maîtresse) deux vieilles pêcheuses, filles de matelots qui m'ont conduitau flot les premiers, lesquelles se sont mises à crier comme deux mouettes, en me reconnaissant. Je ne porte ii-i qu'un nom : « Monsieur Jules /y, qu'ils prononcent Jculc. Vieilles, laides, tannées par le soleil, verdies par l'air marin, avec des voix à dominer la tempête, montant plus haut que le sifflet de cuivre du contre-maîlre : elles ont eu, en m'apercevanl, la joie qu'elles auraient pu avoir, si la marée leur avait charrié quelque bon baril de rhum à la cote! Elles invoquaient Dieu et Monsieur Jculc. C'était t(»ul à la fois

(t) fieliilion inédite (l'un voyaf/e en Normandie (déccnilire 18C4;. (2j Ibid.