Aller au contenu

Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 2('*\ —

Apivs les poètes, les roiiKiiiciers. l^n illiistir nom domino loiilo la lilloraliiro roiiKmes(iiio dn Xl\' sioch» : c'est eeliii criloMoro de Hal/ac. L'auteur (k> la ('ouit'die /iinnahic, — éci-ll d'Aurevilly a Ti-eliutien le l'unai IST)!, — « est tout simplement un Bonapartt> lilloiaire. sans détrôneiiicut et sans Waterloo, un grand homme do caractère et de génie, mort, comme Moiso. après avoir vu, sans y entrer, le Chanaan du boidieur domestique et de sa gloire. » Et le critique du /'(U/s ajoute, lo 1" janvier IST)? : « On peut lui chercher des analogues, une parenté, une (iliation intellectuelle, et, comme tous les génies qui ne tombent pas du ciel, il en a une. mais il transfigure sa race en lui... 11 écrivit des livres comme on prend des notes de trois ou quatre lignes et dont on se propose de faire des ouvrages qui souvent ne voient pas le jour. Com- bien de pages, de pensées, de pierres d'attente hésitons- nous à sacrifier dans l'économie de nos travaux, tandis que lui, Balzac, sacrifiait des livres entiers comnie on sacrifie des notes pei'dues ! Malgré cette surface d'or- gueil, que les petits amours-propres blessés aperçoivent, il avait une humilité éternelle. Ses ouvrages retouchés avec acharnement, ses pages incessamment remaniées,

un |»ieux liomm.iue ;iu pauvre l'iifaiil ipii avait (liante sis tiistcsscs on accents si iM'uélrantî. et |ieisoniiels :

Jr riois i|ue Dieu, <|uan(l je suis né, l'our moi n'a p.'is fait du dépense, l'.t i|ui' le eiiMir qu'il m'a donné Klait liit-n vnux, dès mou etilance.

Par éeouomie il lu^ca Dans ma juvénile poitrine, l'n rirur avant servi déjà, Un rofur flétri, tout en ruine.