Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/286

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lourdes mandibules, dévoré le poète, s'il y avait eu jamais en lui quelque chose du poète à dévoi-cM'... Ponsard était le pied plat du hou sens, et il en a fail l'École ! >,{[).

De la Irati-édie et du drame si Ton passe à la comédie, un nom s'impose tout d'ahonl : celui de Scrihe. Barbey d'Aurevilly n"a pas l'air do \o coiinaili-c». 11 ToiiNi^loppe avec ses collaborateurs dans un silence dédaigneux, afin, sans doute, de réserver sa sollicitude de critique pour les auteurs qui se sont recoimnandés au public par des mérites plus personnels : Alfred de Musset, Octave Feuillet, Emile Aug-ier. Alexandre Dumas fils. Henry Becque. Victorien Sardou, Eugène Lal)iche, Edouard Pailleron. Henri Meilhac et Ludovic Halcvy.

Musset n'a pas le g-énie dramatique : il est charmant, séduisant, ensorcelant, mais il « marivaude» sans grâce dans ses comédies qui doivent rester, ainsi qu'il les appelait lui-même, « un spectacle dans un fauteuil ». (2) Octave Feuillet est plus pauvre encore, n'ayant même pas le style qui donne la vie aux êtres factices du théâtre, ce style caractérisé «par l'orig-inalité des images, le piquant des mots et le coupant des réparties. » (3). A Labiche il ne faut demander que d'être... « notre Labiche, ce rieur qui send)lait éternel, chez qui le rire, qui se mêle de nous rider aussi, n'avait mis une ride ni à l'esprit ni au visage /> (4), '-' le dernier et le premier vaudevilliste do France »(.")}, un Aristophane brni oifaiit,

(1) Le Tliédlre conlentporain, t. V, p. l'S'i cl 238. (2; Jùid., t. V. |.. li'JO Ll 3<J1.

(3) Ibid., I. m. II. 9.

(4) Ibid., t. V, p. 351.

(5) ]/jid., t. V, p. 3.j2.