Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/336

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nullo pari, sauf chez Lenuiiiicr (1), peut-ètro, raocuoil syinpalhiquo que inêrilait son (iMivro. Los romaiili(pi(*s ne lui oui pas été plus l'avoraUlcs (\\u' los classiciucs. les indépeuclauls ne \o li'aileul i^uèn^ Mii(Mi\ (pir les pcM'soii- iiages olliciels, les uuivei'silairi's reloimicnl »ui riuiiorenl coniuïe les gens d'E.ulise.

Mais voici ([u"une {)léia(l(> de j(>uues écrivains. Iriss libres de pensée et de lang-age, sans attaches conipro- nieltantes et sans souci d'école, vient à lui sponlancnieiit et lui rend honnnage. Ils s'appellent Paul deSaiiit-Viclor, Xavier Aubryet, Théophile Silveslre. Jules Levallois et Alcide Dusolier. Un d'entre eux est déjà hors de pair : ses feuilletons de la Presse l'ont classé au premier rang et il est à la veille de publier Hommes et Dieux. Aubryet commence à se faire une belle place dans la criliquc littéraire et morale ; Silvestre, dans la critique d'art cl la haute fantaisie du journalisme amusant. M. Levallois vient de quitter Sainte-Beuve dont il était le fidèle et zélé secrétaire depuis plusieurs aimées, et M. Dusolier, le Benjamin des cinq, cherche encore sa voie que, sous l'influence de Gambella. il liiuivci-a défiiiiliveiiienl dans

■ le 11 |iolémi<iue luvcilu. C'est luiil sii»|iliiiiciit iiin' surti- (i'iiiveclivc i;i(liiite <'t jiréteiilii'use i|ue se plait à eiijijlivor de (r;iilâ piquants l'esprit d'un linurgeois vindiralif. Jamais ilWurevill}-, jusiju'eii ses plus di'iilor.iJiies éeails d'a|i|ircciation, n'a écrit une pa^'O trorirée d'autant île liel i|ue eelle-là. Il a été maintes fois injuste et \ioleiil: nulle jiart et a aueiine épiii|ue. il ne s'est montré liaineux.

(1) Lekmimek (I803-1857> [irofesseur de législations comparées au Colléire de France, lédacteiir à la Itevue îles Deux-Montles, aux Tadlelles Européennes et à ]' Assemblée Sutionale. Il fut vers 1830 l'idole de la jeu- nesse libérale et plus tard d'Aurevilly se lia d'amitié aver lui. Si je ne fais «|ue mentionner son élude sur Barliev, parue dans V Assemblée Salionule en juin IS.jO, c'est <|u'elle n'apporte aucune indication précise sur la genèse, le développement et la nature du talent de l'éi'rivain normand.