Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

- 343 —

L'année suivante, M. Henry Houssaye.dans le Journal des Dcbals, nomme Barboy parmi les critiques souvent clairvoyants de Victor Hugo. Deux mois plus tard, au mois d'avril, passant en revue les romans contemporains, il mentionne au nombre des œuvres qui font époque : Une Vieille Maîtresse et V Ensorcelée ; puis il ajoute : « Les conceptions de Barbey d'Aurevilly sont toutes subjectives. C'est un solitaire de génie qui voit la vie dans son imagination. Il observe peu, mais il crée avec une nire puissance. Il y a des pages inoubliables dans V Ensorcelée et dans le Chevalier Des Touches. Son chef- d'œuvre est le Bonheur dans le crime, et c'est un chef-d'œuvre égal, sinon supérieur, aux plus drama- tiques, aux plus parfaites nouvelles de Mérimée >>. (1)

A la fin de 1881, c'est au tour de M. Jules Claretie de louer les Memoranda et le Dandysme, — réunis en un même volume. En 1885, M. Robert de Bonnières con- sacre un délicieux chapitre de ses Mémoires d'aujour- d'hui ii celui qvCil -appelle nn « chouan littéraire ». Peu après, Théodore de Banville envoie à l'ancien ennemi des Parnassiens, — devenu son ami, — son joli livre : Mes Souvenirs, avec cette dédicace :

Ccst pour vous, ô d'Aurevilly, Que la bataille est une fête. Vous seul, en ce siècle vieilli, ÎN'avez [tas. su courber la tète. Votre voix est un chant de cor. Le sauvage ouragan vous nomme, Et dans voti'o main siffle encor La ciavache du gentillionime !

(1) Henry I1(ilssayf,. — Les Iloiinues ci les Idées, p. 361 et ?uiv. (Calmanu-Lévy, éditeur, 1886).