Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/380

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mcni Les (Jùd'rcs et /es Hoi/nurs,- qui diivi'ohi li'oisioiiio série des études critiques où lî;irl>(\v prodimui le iiu'illcui- de son talent, et qui est consacré aux J'/ii/o.sojj/u's et Ecvicahis reli'jieu.v, — il s'est produit un niouvcnient de curiosité et d'admiration aulonr de ces pag-es rapido- nienl lracé(\><. tMi ]);n1ic, d'iiiir pliniK^ f(l)i-ilo, en pleine révolution de ISIS, pins d'un deini-siocle nvanl hnir pnblicalion sons foiMuede livre. Kl qnand la niêiiie amie, dévouée par delà la loml)(\ lit i);ir;iilr(\ ;iu coiii's (1(> l'année 1*.KH\ le Mcmovdmhdn de lS:5(i, cli.icnn put deviner quelle place occupait dorénavaid dans l'esprit des lettrés l'homme qui, pendaid. cinquante ans d'nne noble existence littéraire dont le cnlle du beau ftU la pnssion doiMinanle, avait passé méconnu et incompris.

Mais il est impossible de faire déliler. comme en un prestigieux kaléidoscope, les jngements de Ions nos contemporains sur le vaillant solitaîi'e de la rne Hous- selet. C'est à un normand, M. lingues Le Roux, que j'emprunterai la synthèse des verdicts d'anjom-d'hni touchant le vowràWQXQY ùçV Ensorcelée. « Il est, — dit-il.— en étroite parenté avec la lignée qui va de Corneille a Maupassant ; et, quand « le Midi bouge >/ tant, c'est l)icn le moins que nous revendiquions ceux des nôtres qui ont appoi'lé une contribution d'un caractère spécial au patri- mome du génie français. Je signale, en passant, le gont du mystère chez Barbey. C'est une hérédité directe du Nord... Le côté de grandesse ou de vnntardise, le goût de l'héroïsme, qne l'on trouvait espagnol dans Ou'n.eille, est également une hérédité du Nonl. D'Aurevilly était Normand dans cette diginté avec laqnelle il cachnil sa misère. C'est une des formes de l'indépendance fai'onche dej'àme, qui nous dill'érencie si caractéristiqnement des lutins du Midi. A noter aussi ce mélang-e, si normand,