Page:Grelé - Jules Barbey d’Aurevilly, L’œuvre, 1904.djvu/50

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Lorsqu'on osl arrivé à co suprême de.uré d'impuissance, où le souei de la toilette et le culte de la vanité offrent seuls (pudique» intérêt, r»in peut dire que la vi(> n'a plus d'objet ni de raison d'élri^. La lilteralurc non i)lus, — éviilemment. KUc ne saurait se soutenir lon,nl(Mni)s avec do telles frivolités. Peut-être d'Aurevilly a-l-ilcu l.i claire notion de cette vérité. En tout cas, à partir du liruunncll son romantismo chang'o do faco et d'allure. Il entre on pleine passion, dans ces abîmes pi-ofoiuls de l'amour qu'il déclarait naguère vides de tout aliment v\ seml)lables à des cratères éteints. 11 ccrit lue Vicillt' Maitrcsse. Ryno de Marigny épouse Ilermaii.uai'ile de Polasiroii qu'il croit aimer et qui, elle, l'adore ; mais la laiile et perverse senora Vellini, qui fut petidant dix ans la maîtresse de Ryno, le reprend à peine marié et sème la mort dans le jeune ménage. Voilà toute Phistoire, d'une simplicité terrible et humaine.

Avec quelles couleurs enflammées l'auteur de V Amour Impossible dépeint celte double situation, c'est ce que chaque page du roman nous montre surabondamment. « ... Vellini venait tous les jours, — dit Marigny, lorsqu'il raconte sa première liaison avec cette femme extra- ordinaire. — Elle arrivait furtive et voilée. Quand elle entrait, elle bondissait dans mes bras, et c'était avec les mouvements des tigresses amoureuses qu'elle se loulait sur mes tapis en m'y entraînant avec ellt*... Bien des ca'urs, plus ou moins épris, avaient battu .sous ma main, mais jamais je n'avais vu ni éprouvé de tels transports. 11 y avait en Vellini un magnétisme secret dont elle me faisait partager l'empire, et qui, pénétrant invinciblement au plus profond de mon être,