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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/166

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nues par des cordons de jais, une toilette coûteuse dont elle s’était décidée à grand’peine à faire la dépense.

Elle était prête. Alors ne sachant plus à quoi s’occuper dans sa chambre, se tenant droite, avec un malaise de l’étoffe trop belle qu’elle n’était pas habituée à porter, elle se décida à aller jeter un nouveau coup d’œil aux appartements.

Comme elle se dirigeait vers le fumoir, Robert Champanel y entra, avec la familiarité d’un habitué, très élégant dans son habit noir irréprochable.

Il eut une exclamation :

— Comme vous êtes belle !

Et serrant affectueusement la main de Suzanne, il la tourna vers une des glaces qui descendaient jusqu’à terre, la montrant entièrement.

Près du vase antique de marbre noir, avec ses épaules d’une blancheur sculpturale, encadrées des draperies de velours sombre d’une lourdeur molle, elle semblait