— Dis-moi, comment Robert savait-il où la trouver ?
À cette question inattendue, Suzanne se troubla. Ardemment, Yvonne la questionna de nouveau :
— Comment connaissait-il l’appartement de la rue Duphot ?
Comme sa sœur se taisait, elle reprit avec désespoir :
— J’ai donc bien deviné, il a été son amant avant et après m’avoir connue ?… Je n’ai été qu’un pis-aller… Qui sait ! peut-être seulement un moyen pour se rapprocher d’elle !… Oh ! tu ne peux nier ! Quand il m’a appris sa mort, à elle, il a laissé échapper des paroles dans son trouble qui m’ont frappée ; et, son attitude devant elle, tout à l’heure, m’a convaincue !
— Je ne nie rien, déclara Suzanne. C’est vrai !… Mais, je m’étonne que, si près de notre malheureuse sœur morte, tu puisses penser à autre chose qu’à elle !
La jeune fille eut un geste violent. — Elle