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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/310

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d’homme qui puisse vaincre, soumettre ou persuader le vouloir sournois et persistant de la femme. Que cela soit la dévotion ou la galanterie qui les attire, rien ne peut les arrêter. — Moi, ma faute a été de ne pas deviner que son affolement de plaisir, de mouvement, de mondanité la conduirait fatalement au besoin de monter, d’aiguiser toujours ses plaisirs et ses sensations… Après les coquetteries, l’amant. Cela crevait les yeux ! — Et, je n’y ai pas songé. Je la voyais futile, vaniteuse, creuse, et c’est tout ! — D’ailleurs, quand je l’aurais vu, qu’aurais-je fait ? Notre position exigeait que nous vissions du monde, je ne pouvais pas l’enfermer, j’avais besoin d’elle, sans cela je ne me serais jamais marié, pardieu !… Tuer l’amant, elle en aurait pris un autre — la menacer, elle aurait ri de moi. Avec le divorce, le scandale était le même !

Le front penché, un coude sur une table, il hachait d’un geste rageur les bibelots fragiles à portée de sa main avec un lourd cou-