Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/61

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sans direction, avait dans le fond le cœur bon et tendre. Et elle s’attendrissait des caresses banales que Germaine donnait à Jean.

Tout, ce jour-là, apparut à Mme Leydet d’une façon différente. La salle à manger très classique, en chêne sculpté, lui plut ; éclairée d’un gai soleil qui faisait briller les cuivres et les porcelaines constellant les murs. Cette pièce était trop banale pour être vraiment luxueuse, et Suzanne reprenait pied dans la bourgeoisie cossue du velours vert des tentures et la guipure blanche, très simple, des vitrages.

Elle admirait l’ordre parfait et la propreté éclatante qu’elle rêvait chez elle, et à laquelle, malgré sa surveillance minutieuse, jamais sa cuisinière, paysanne balourde, ni son cocher, valet de chambre à ses moments perdus, ne pouvaient atteindre.

Puis elle se trouva tout à fait à l’aise dans la grande pièce claire qui servait d’atelier de couture ; meublée d’armoires de sa-