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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/77

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Robert lança un dernier regard à Germaine qui restait droite, le regard fou ; et sans parler, il sortit rapidement, pâle et les lèvres serrées.

Germaine écouta un instant les pas s’éloigner, puis, éclatant en sanglots nerveux, elle s’affaissa à terre, la tête cachée dans les coussins d’un canapé qu’elle froissait de ses mains tremblantes.

Suzanne, la gorge serrée, terrifiée, sans réflexion, la questionnait, l’implorant en paroles sans suite :

— Germaine !… ma Germaine !… réponds-moi !… qu’as-tu ?… tu es malade ?… veux-tu de l’eau ?… veux-tu que j’ouvre la fenêtre ?… Parle-moi donc !

Et son esprit se butait à une idée de mal physique, oubliant tout.

Enfin, Germaine se releva, essuyant d’un geste brutal les larmes qui coulaient le long de sa figure brûlante, et, elle parla, parcourant la chambre sans s’en apercevoir, la poitrine soulevée de mouvements convulsifs ;