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fragment d’un charivari donné à une veuve
Romand de Fauvel, xve siècle (Bibl. Nat.).


LA GIGUE

I

En France, le nom de gigue semble avoir été porté exclusivement par la plus petite des vièles, par celle qui servait de dessus ou plutôt de pardessus aux autres instruments à archet. On écrivait : gigue[1], gighe, gygue, gige, giga.

Gigue, ne harpe, ne vièle
Ne vaucissent une cenèle.

(Lai de l’oiselet.)

Madame Musique as clochetes
Et li clerc plain de chançonetes
Portoient gigues et vièles
Salterions et fleutèles.

(La bataille des sept arts.)
  1. « Giga est instrumentum musicum et dicitur gallice gigue… » Magistri Johannis de Garlandis Dictionarus, art. LVI.