Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/208

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Symphonies, psaltérions,
Monocordes, cymbes, chorons.

(Roman de Brut.)

N’orgue, harpe ne chyfonie,
Rote, vielle et armonie,
Sautier, cymbale et tympanon
Monocorde, lire et coron,
Ice son li XII instruments
Que il sonna si doucement.

(Estoire de Troie la Grant.)

Guillaume de Machault nous dit, dans la Prise d’Alexandrie :

Buisines, eles, monocorde
Où il n’a qu’une seule corde.

Et dans Li temps pastour :

Eles, fretiaux et monocorde,
Qui à tous instrumens s’accorde.

On lit aussi dans Fadet joglar, de Giraud de Calençon :

Manicorda
Una corda.

Du Cange cite également la désignation de « monoscorde, où il n’a c’une seule corde[1] ».

En Allemagne, où cet instrument était aussi très répandu, il portait le nom de tympani-schiza. Voici la description qu’en donne Prætorius :

« Les Allemands, les Français et les habitants des Pays-Bas emploient un instrument qu’ils appellent tympani-schiza, et qui se compose de trois petites planches très minces, jointes grossièrement sous la forme d’une pyramide triangulaire très allongée. Sur la planchette supérieure, autre-

  1. Glossarium, au mot « Monochordum ».