Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/225

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cordier ; un attache-cordes le remplace. Le chevalet n’est pas figuré, mais les divisions de la touche sont parfaitement indiquées.

Viole
Vitrail de l’église de la Fresnoye
(Somme)
(xvie siècle).

On voit aussi un ange jouant d’une viole n’ayant presque pas d’échancrures, sur un vitrail de l’église de la Fresnoye (Somme) du xvie siècle. Nous reproduisons cette verrière d’après le relevé exécuté, en 1846, par M. Lettelier, et appartenant aux archives de la Commission des Monuments historiques. Cet instrument ressemble à la lyre-viole, du P. Mersenne que nous donnons plus loin, mais il n’y a ni cordier, ni chevalet. Deux grandes ouïes sont percées dans la table à la place habituelle ; de plus, un grand trou rond existe au-dessous des quatre cordes. À l’extrémité du manche, qui est très court, se trouve un cheviller en équerre.

IV

Il y avait des violes de toutes tailles ; mais les principales, celles qui étaient les plus usitées, avaient conservé les proportions des anciennes vièles qu’elles remplaçaient.

La « viola a braccio », ou viole proprement dite, correspondait, comme dimension, à la vièle. La « viola a gambe », basse de viole, qui se jouait placée entre les jambes comme notre violoncelle, remplaçait la rote. Le dessus de viole était