Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/236

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souvent de ce modèle. Ils ont des caisses tout à fait plates et très basses d’éclisses. Deux ouïes se voient sur la table d’harmonie, en dessous des échancrures, de chaque côté du cordier, auquel sont attachées les trois cordes, qui passent ensuite sur un chevalet arrondi. Les manches, très longs et peu larges, semblent avoir des divisions. Les chevillers recourbés se terminent par des volutes.
musiciens ambulants jouant de la gigue et de la contrebasse de viole
Par J. Amman (xvie siècle).
Les deux musiciens scient les cordes en travers, avec de grands archets. L’un d’eux, celui qui tourne le dos, joue à la première position, tandis que l’autre, qui est vu de face, a sa main gauche avancée sur le manche et presse les cordes à la quatrième case.

Avec la planche XX de Prætorius, nous retrouvons des instruments artistiques. Les cinq violes qui y sont dessinées et qui paraissent l’être avec beaucoup de soin et d’exactitude, ont toutes leurs tables d’harmonie voûtées. Il n’est pas douteux que ces voûtes devaient exister depuis longtemps déjà sur les violes montées d’un certain nombre de cordes, car elles offrent une très grande force de résistance et permettent, par conséquent, à l’instrument de supporter plus facilement le tirage des cordes ; de plus, elles sont très favorables à la sonorité. Cependant, comme c’est la première fois qu’on les remarque sur les nombreuses