Déjà, au xvie siècle, Tywersus, de Nancy, était luthier des princes de Lorraine[1] ; il passe pour avoir enseigné son art à Nicolas Renault, lequel aurait aidé André Amati à terminer les instruments que celui-ci vint, dit-on, livrer lui-même à la Chapelle de Charles IX, à Paris, vers 1566.
chevalet français de viole d’amour
(xviiie siècle).Il y avait aussi à Lyon, en 1568, un faiseur de violes, nommé André Vinatte[2] ; peut-être avait-il travaillé avec Duiffoprugcar.
Au début du xviie siècle, Boissart et Jacques de la Mothe étaient luthiers à Paris. Commé ou Coinau exerçait à Blois ; une guitare de cet auteur fut saisie chez le comte de Lowendal[3].
Pierre Le Duc est connu par une pochette datée de 1647, qui figurait dans la collection de M. Loup ; ce luthier habitait rue Saint-Honoré et avait pour enseigne Au Duc doré. Une basse de viole à six cordes, signée Simon Bongars, et portant la date de 1655, appartient à M. de Bricqueville. Les Médard, de Nancy, qui furent très nombreux, construisirent aussi des violes ; ils travaillèrent soit à Nancy ou à Paris, depuis la première moitié du xviie siècle jusqu’en 1770. D’après M. A. Jacquot, François Médard vint à Paris et fit des instruments pour la chapelle de Louis XIV.