Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/297

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alors sur le clavecin, et donne les conseils suivants pour la pratique de cet accompagnement :

« Ce jeu (celui de l’accompagnement), dit-il, demande que l’on sçache la musique à fond, et que l’on possède le manche de la viole parfaitement dans tous les tons transposez, aussi bien que dans les naturels : car il ne s’agit pas icy de joüer des pièces estudiées, mais de joüer à l’ouverture du livre tout ce que l’on peut présenter, et de sçavoir transposer en toute occasion et sur toutes sortes de tons…

dame de qualité jouant de la basse de viole
(xviie siècle).


Il faut que celuy qui accompagne n’ait aucune manière de joüer qui soit affectée, car il n’est rien de plus contraire à l’esprit de l’accompagnement et du concert que d’entendre une personne qui ne joue que pour se faire paroistre : c’est une manière qui n’est bonne que quand on joüe seul[1]. »

Un certain nombre de nos accompagnateurs modernes

  1. Traité de la viole, déjà cité.