Saló et de Maggini. Ces diffèrent sensiblement de celles du violon attribué à Duiffoprugcar, reproduit plus haut ; mais ou peut en conclure que, si la forme des ouïes du violon et de ses dérivés n’était pas encore définitivement arrêtée à l’époque où travaillait Amati, celle qui fut adoptée depuis a été inspirée par le maître crémonais.
Comme dans les anciennes violes, l’ouverture des n’est pas très fermée. Les coins sont étroits. La voûte des tables commence presque aux filets. Quant à ceux-ci, très légers et placés près des bords, leur onglet se dirige vers l’angle intérieur du coin (détail de facture qui se remarque également dans les œuvres de ses descendants.
Tout l’instrument est d’un travail remarquable, et les plus habiles luthiers modernes auraient beaucoup de peine à faire mieux. Le vernis, brun clair, d’une grande douceur de ton, n’a pas été rechargé, mais il a dû se foncer un peu avec le temps. Bien que les peintures qui décorent le fond soient un peu détériorées, on y distingue encore assez nettement : Les armes de France, entourées du collier de Saint-Michel, et surmontées de la couronne royale que soutiennent deux anges. De chaque côté des armoiries, se trouvent deux colonnes, entourées de liens en ruban, sur lesquelles on voit aussi des anges. Puis la devise : Pietate justiciæ, ainsi que trois lettres K, initiales de Karolus.
Enfin, une étiquette, ainsi conçue, imprimée en gros caractères romains, est collée à l’intérieur :
Cremona M.D.LXXII
Ce violoncelle mesure :
Longueur totale de la caisse |
730 | millimètres. |
Largeur dans le haut |
340 | — |
— au milieu des |
230 | — |
Largeur dans le bas |
430 | — |