vrier 1740), fils de Nicolo, fut le dernier luthier de ce nom. Ses œuvres sont peu connues.
Nous savons aujourd’hui, par des pièces d’archives découvertes récemment, que Gasparo da Salò, naquit, en 1542, à Salò, petite ville sur le lac de Garde, et qu’il mourut à Brescia, en 1609. Son nom patronimique était Bertolotti[1], mais il avait adopté, selon l’usage du temps, celui de son pays d’origine. Il travailla à Brescia, et son œuvre comprend des violons, des violes et des « violoni » ou contrebasses.
Dans le violon de ce maître, que nous reproduisons, la personnalité de l’auteur est accusée par les plus petits détails. Ce sont d’abord : la table avec sa voûte peu élevée et commençant près des bords ; les allongés et se terminant par des coins pointus, au milieu desquels se dirigent les onglets très courts des doubles filets qui décorent les tables ; puis les également pointues, mais très ouvertes et placées presque parallèlement. Le vernis rouge brun est devenu presque noir.
D’une exécution hardie, ce violon inspire la confiance par son air de franchise ; on sent en lui le compagnon solide et sans prétention. Il mesure :
Longueur totale de la caisse |
351 | millimètres. |
Largeur dans le bas |
200 | — |
— au milieu |
116 | — |
— dans le haut |
160 | — |
Longueur de l’ouverture des |
80 | — |
— des |
81 | — |
On voit que ce violon contient déjà le modèle de la voûte des tables, que Stradivari adopta un siècle plus tard, ainsi que la forme pointue des de Guarneri del Gesù.
Giovanni-Paolo Maggini, qui travailla à Brescia de 1590
- ↑ G. Livi. Nuova anthologia, 16 août 1891, cité par le docteur Coutagne.