Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/334

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Ève. — Paris, 1770. Un violon dont les voûtes sont élevées, vernis jaune, est au musée du Conservatoire, à Paris[1]. Il contient une étiquette ainsi conçue :

Ève, luthier, rue
Culture-Sainte-Catherine, 1770.
À la Fortune.

On ne sait si Jacques-Charles Ève, qui habita rue Saint-Antoine, en 1883, et rue Vieille-du-Temple, en 1788-89, est le même que nous venons de voir rue Culture-Sainte-Catherine.

Fent (François). — Paris, 1774-1789 environ. L’un des meilleurs luthiers français de la fin du xviiie siècle. Il s’inspira du modèle d’Antonio Stradivari. Instruments remarquables comme facture et comme sonorité, dont le beau vernis rouge brun est devenu assez foncé. Quelques-uns sont de couleur jaune ambré. Ses étiquettes ne portent généralement pas de date :

Les Tablettes de Renommée, de 1791, désignent un Sendt, rue Montmartre, près le cul-de-sac, comme faisant les raccommodages. Il se peut que ce soit le même luthier dont le nom aurait été estropié[2].

Féret. — Paris, 1708 :

Fait par Féret
élève de Médard, 1708.

  1. N° 18. Catal., 1884.
  2. Voir Constant Pierre.