Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ciers de musique, c’est-à-dire propriétaires de leurs charges : tandis que les autres : trois chanteurs et six symphonistes, considérés comme supplémentaires, n’avaient pas les mêmes avantages[1].

En 1665, la « Musique de la Chambre » de Monsieur frère du roi, se composait : d’un maître de musique, « 1 000 livres, le sieur de Sablières, Jean Grenoüillet » ; de douze musiciens ordinaires à 600 livres chacun, parmi lesquels trois instrumentistes : Étienne Richard, dessus de viole. Pierre Martin, basse de viole, et Jean Henry d’Anglebert « pour le clavessin[2]. »

Le roi autorisait assez souvent les vingt-quatre violons à aller se faire entendre chez les grands seigneurs :

« L’abbé de Bouillon donna à souper au prince de Conti, au prince de Marcillac, etc. ; ils eurent les vingt-quatre violons du Roy[3]. »

En 1649, on les voit aussi figurer dans une partie de plaisir, organisée par plusieurs courtisans près de Conflans :

Ils avoient durant leur débauche,
Dans des bateaux larges et longs,
Les vingt et quatre violons
Qui mille beaux airs fredonnèrent,
Pour vingt justes qu’ils leur donnèrent[4]. »

    Médée et Jason) en juillet, Henry du Mont el Antoine Fouquet en survivance. Id.

  1. « Outre les officiers de musique ci-dessus, il y a encore Jean Gaye, voix de concordant, Michel Bernard, taille et Antonio, dessus, Jean Augustin le Peintre et Jean Marchand, joüeurs de dessus de violon, Pierre Huguenet, joueur de taille, et Sébastien son frère, joueur de haute-contre, et Charle de la Fontaine, joüeur de basse de viole, Fossart, joüeur de quinte de violon ; tous païés par ordonnance, sçavoir : 600 livres par an aux Srs Gaye, le Peintre et la Fontaine, et 300 livres par an aux Srs Huguenet frères, Bernard, Marchand, Antonio et Fossart. » Ibid.
  2. L’État de la France, année 1663, t. I, p 418.
  3. Journal de Dubuisson Aubenay, 15 juin 1646. Inséré dans les Mémoires de Mlle de Montpensier, édit. Chéruel, Paris, 1858, t. Ier, p. 63.
  4. Loret. La Muse historique, n° du 31 mai 1653.