Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

part ? Pourquoi aussi ne nommez-vous pas les Personnes que vous mettez en action avec lui ? »

J'ai représenté Molière dans son beau comme dans son mauvais ; mais j'ai jugé à propos de faire paroïtre ses situations et ses sentimens, par ses actions, pour atacher d’avantage ceux qui lisent. L’aventure du Vieillard dans les Précieuses ; celle du Chasseur dans les Fâcheux sont de fortes marques de l'estime que la Cour et le Peuple avoient pour lui. On doit reconnoïtre son penchant à faire du bien dans tout ce qui se passe entre la Raisin, Baron, Mondorge et Lui. Sa fermeté paroît dans le temps que la Maison du Roi voulut se conserver le droit d’entrer à la Comédie sans paier ; son atention au succès de ses pièces dans celle de Dom Quixote, et dans l’avanture de Champmêlé. On remarque sa présence d’esprit, lorsque ses amis voulurent se noyer à Hauteuil, et qu'il racommoda M" de Chapelle avec son valet. On voit les égards qu’il avoit pour les Personnes élevées, dans la Scène du Courtisan extravagant. Il fait voir sa sincérité dans celle du jeune homme qui vouloit se faire Comédien ; et ainsi de tous les autres faits que j’ai raportez, et qui font connoître