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Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/248

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ner que l’on puisse faire un Acte en huit jours ? Ou du moins qu’un jeune Poëte l’entreprenne ?

L’Auteur de la Critique charge si souvent sur Baron, que je ne fais point de doute qu’il ne lui en veuille personnellement. Il prend de là ocasion de désapprouver l’Histoire de l’Épinette : Elle est, dit-il, hors de mon sujet. Eh ! je l’ai dit avant lui ; j’ai demandé grace pour ce petit Épisode ; j’ai dit que je ne le donnois que parce qu’il me paroissoit plaisant. N’en est—ce pas assez pour me justifier ?

Le détail qui regarde Baron ennuie mon Censeur, ce sont des choses communes : Molière est petit avec Baron. Je conviens qu’à la première lecture faite sans réflexion, on peut me reprendre sur cet article ; mais pour peu que l’on fasse atention que je n’ai raporté ces petites particularitez, que pour relever les grands traits qui les terminent, pour faire voir que Molière entroit dans le commun du commerce d’estime ou d’amitié, comme dans le plus sérieux : on ne me condamnera peut-être pas aussi sévèrement que l’a fait mon Censeur, qui tranche si fort du grand homme par la supériorité de ses expressions, que je doute que ses sentiments