Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/56

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pièce le réconcilia, pour ainsi dire, avec le Courtisan chagrin ; elle parut dans un tems de plaisirs, le Prince l’avoit aplaudie, Molière à la Cour étoit inimitable ; on lui rendoit justice de tous côtés ; les sentimens qu’il avoit donnés à ses Personnages, ses vers, sa prose (car il n’avoit pas eu le tems de versifier toute sa pièce), tout fut trouvé excellent dans son ouvrage. Mais le Mariage forcé, qui fut représenté le dernier jour de la Fête du Roi, n’eut pas le même sort chez le Courtisan. Est-ce le même Auteur, disait-on, qui a fait ces deux pièces ? Cet homme aime à parler au Peuple ; il n’en sortira jamais : il croit encore être sur son Théâtre de campagne. Malgré cette critique, qui étoit peut être en sa place, Sganarelle avec ses expressions, ne laissa pas de faire rire l’homme de Cour.

La Princesse d’Élide, et le Mariage forcé eurent aussi leurs aplaudissemens à Paris au mois de Novembre de la