Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/9

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de ses œuvres. Ce Molière imaginé, ce Molière souhaité, avait été, par bonheur, le Molière réel, et Grimarest le leur donna conforme à la vérité, comme à leurs vœux. Il le leur donna sincèrement, en toute bonne foi, car les mémoires que lui fournit Baron exceptés, son livre n’est rien de plus qu’une enquête suivie, longue, minutieuse, sur les Actes de Molière, à la pluralité des voix.

Le nombre et la qualité des témoignages, c’est toute la critique du biographe ; lui-même en convient, et ses aveux se réitèrent dans sa lettre, retrouvée, au président de Lamoignon, à propos d’une anecdote qui avait circulé sur quelques mots adressés par Molière au public, après l’interdiction de la seconde représentation du Tartuffe[1]:

  1. Cette lettre, publiée par Taschereau dans la troisième édition de son Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, Paris, Hetzel, 1844, in—18, lui avait été communiquée en original par Vilienave.