Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/99

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Chapelle n’entroit pas si intimement dans les plaintes de Moilère, il étoit contrariant avec lui, et il s’ocupoit beaucoup plus de l’esprit et de l’enjouernent, que du cœur, et des affaires domestiques, quoique ce fût un très-honnête homme. Il aimoit tellement le plaisir qu’il s’en étoit fait une habitude. Mais Molière ne pouvoir plus lui répondre de ce côté-là, à cause de son incommodité. Ainsi quand Chapelle vouloit se réjouir à Hauteuil, il y menoit des Convives pour lui tenir tête ; et il n’y avoit personne qui ne se fît un plaisir de le suivre. Connoître Molière étoit un mérite que l’on chercheoit à se donner avec empressement : d’ailleurs Mr de Chapelle soutenoit sa table avec honneur. Il fit un jour partie avec Mrs de J…, de N…, et de L…, pour aller se réjouir à Hauteuil avec leur ami. « Nous venons souper avec vous, dirent-ils à Molière. — J’en aurois, dit-il, plus de plaisir si je pouvois vous tenir compagnie ; mais ma santé ne me le permetant pas, je laisse à Mr de