Page:Grimm - Contes choisis de la famille.djvu/80

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réputation d’habileté s’étendit au loin, et ils devinrent bientôt riches. C’est ainsi qu’ils vécurent heureux et considérés jusqu’à un âge très-avancé ; et lorsqu’enfin l’aîné tomba malade et mourut, les deux autres en prirent un tel chagrin qu’ils ne tardèrent pas à le suivre.

On leur rendit les derniers devoirs. Le pasteur de la commune fit observer avec raison que trois frères qui, pendant leur vie avaient été doués d’une si grande adresse et unis par une si touchante amitié, ne devaient pas non plus être séparés dans la mort. En conséquence, on les plaça tous trois dans le même tombeau.