Page:Grimm - Contes choisis de la famille.djvu/95

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tenant posséder quelques fruits de la terre.

Le paysan accepta le marché.

— Pour éviter toute contestation lorsque viendra le partage, ajouta le rustre matois, il sera entendu que tout ce qui sera sur terre t’appartiendra ; à moi, au contraire, tout ce qui sera au-dessous du sol.

Le diable souscrivit volontiers à ces conditions. Cependant notre rusé paysan sema tout son champ de raves. Quand l’époque de la récolte fut arrivée, le diable se présenta et voulut emporter sa part du produit, mais il ne trouva que des feuilles jaunes et flétries. Quant au paysan, il déterra tout joyeux ses raves.