Page:Griolet - Du mécanisme de la cicatrisation dans les parties molles.djvu/61

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V


Cicatrisation secondaire.


Des circonstances qui peuvent influer sur la marche générale de la cicatrisation.


La cicatrisation des plaies, en général, doit être considérée comme une véritable fonction ayant sa marche, son but, ses organes. Comme toute fonction, elle est sous l’influence d’un grand nombre de circonstances dépendantes soit du sujet, soit des conditions extérieures au milieu desquelles ce dernier se trouve placé. D’un autre côté, comme elle peut avoir son siège dans tous les points de l’économie, elle variera avec la vitalité du tissu, avec la structure des organes lésés et même avec la région du corps affectée. Nous avons donc à l’examiner à ces divers points de vue.

Du siège de la plaie. — Les divers tissus de l’économie n’ayant pas le même degré de vitalité, la rapidité avec laquelle s’effectuera le travail cicatriciel variera avec chacun d’eux. Si un tendon, des aponévroses se trouvent simplement incisés, la plaie qui en résulte, au lieu de se déterger bientôt et de se recouvrir rapidement de bourgeons charnus, offrira à sa surface un lambeau mortifié plus ou moins épais, très adhérent aux parties sous-jacentes et long à se détacher. Indépendamment de la pauvreté en vaisseaux des parties tendineuses, ce résultat doit être encore attribué à leur in extensibilité, qui ne permet pas à une dilatation vasculaire collatérale de prendre rapidement un grand développement. Il en est de même des lésions des