Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/151

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comme le prototype, l’exemple classique et épuré de l’art khmer.

Les murailles des galeries, plus hautes que partout ailleurs, sont unies, appareillées avec un soin extrême et unique, et faites de matériaux particulièrement choisis. Elles reposent en retrait sur de larges assises, d’un relief accentué, ce qui donne à l’ensemble de la puissance, et l’attache fortement à la terre. Et seulement dans le haut, dans le ciel, au-dessus de la belle nudité polie des murs que percent simplement des fenêtres haut situées et horizontales, la frise dont je parlais tout à l’heure souligne une corniche au profil énergique, perlée de lotus.

Mais toutes les richesses de l’art décoratif et de la ciselure sont accumulées sur les portes. Le système de plan de Beng Méaléa les a en effet multipliées en nombre incalculable. Et ces linteaux, ces pieds-droits couverts de fleurs et de légendes prennent un caractère d’autant plus somptueux et rare, qu’ils sont entourés de vastes perspectives austères et simples.

Tout ceci, rapidement décrit, que pourrai-je ajouter qui ne soit particulier, technique, et