Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/204

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fausses ou murées ; fenêtres à balustres, fausses fenêtres. Chaque tour mesure environ dix-huit mètres carrés de base. Cette levée de pierres étonnante repose sur un soubassement mouluré. Le tout était plafonné. Au sommet branlant d’une tour, une pierre conique émergeant du lotus épanoui porte la mortaise d’un mât terminal.

A l’Est de tout cet ensemble, au delà du petit temple extérieur, un réservoir de un kilomètre et demi environ sur un kilomètre Nord-Sud, fut creusé. La terre enlevée forme la digue qui le détermine, et qui fut en outre parementée de hauts gradins. Une belle terrasse à étages, de soixante mètres selon l’axe Est-Ouest, le domine sur son bord Est. Au centre de ce lac qui n’est plus qu’un marécage, sur une île, on trouve encore un nouveau temple bordé d’une enceinte, mesurant vingt-sept mètres sur trente-sept, des fossés de dix-sept mètres de large — et précédé de nouveaux bassins !

Considérant Bantei Chhma, ses abords et les dispositions prises pour son édification, il faut tenir comme certain que cinq kilomètres carrés de terrain furent remués et qu’un quadrilatère de plus