Page:Groulx - Le drapeau canadien-français, 1944,.djvu/17

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bonne-entente et les renvoyer à leur effort de guerre. »

« Si le temps et l’expérience peuvent, en effet, enseigner quelque chose, c’est la faillite éclatante, totale, de notre politique de candeur excessive, de coopération sans condition, et, plus encore, de ce que j’appellerais notre diplomatie roucoulante ou soupirante, d’autres diraient : bêlante. Car enfin si les Canadiens français sont encore maltraités chez eux, serait-ce qu’ils auraient refusé de coopérer à l’édification et à la paix de ce pays ? Coopérer, ils l’ont toujours fait jusqu’à la faiblesse, jusqu’au sacrifice de leurs intérêts les plus sacrés, par conséquent jusqu’à la sottise. »

« Laissons donc à d’autres la dénonciation à temps et à contretemps du provincialisme. Retenons plutôt que les provinces ont toutes les raisons du monde de se refuser à devenir des colonies d’Ottawa.

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