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mes mémoires

quelque autre déception. Combien alors j’ai désiré trouver le livre qui me révélerait l’unique Visage et qui mettrait le suprême Ami tout près de moi ! Aucun de mes professeurs ne m’a vraiment fait aimer l’enseignement de la religion. La fierté de son baptême, le rôle, la mission d’un petit peuple catholique, le bonheur, le privilège d’y appartenir, autant de réalités parfaitement ignorées de mon temps. Heureusement l’enseignement de la philosophie pour laquelle je m’épris, puis la rencontre de l’école catholique de la France de 1830 me préservèrent des mauvaises neurasthénies. La rencontre de cette école, de ces magnifiques coryphées de la pensée catholique, fut pour moi la grâce suprême de mes années de collégien.

Je quittais le collège à 21 ans. Quelle route allais-je prendre dans la vie ? Il est temps, je crois, de faire connaître mon option. Je transcris tout simplement ici un chapitre que j’écrivis, en juin 1954, pour un volume publié, en collaboration avec d’autres, par l’Œuvre des vocations du diocèse de Montréal[NdÉ 1].

  1. Le volume a pour titre : Comment ils sont devenus prêtres (Maison Saint-Pie-X, Montréal, 1954).